Bure, poubelle nucléaire : non merci !
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Entre la Meuse et la Haute Marne

Un village de 92 habitantEs, un territoire bien inconnu pour nombres de françaisEs…qui a inspiré nos dirigeantEs depuis 1994 pour y implanter un «laboratoire de recherche scientifique souterrain ».
Mais sous cette terminologie pompeuse se cache un projet de poubelle pour déchets nucléaires ultra-nocifs pour des millions d’années, en grande profondeur (500 m), sur 15 km², avec en surface des sites de stockage intermédiaire de 370 hectares, en 2 sites, pour le refroidissement des déchets avant enfouissement, et pour un budget établi (pour l’instant) à 35 milliards d’€ et la fin des travaux en 2156 !
Loin d’être un laboratoire de recherche, il s’agit plutôt de mettre hors de vue des milliers de m3 de déchets pour des millions d’années et permettre la poursuite mortifère d’un programme nucléaire basé sur de vieilles centrales en fin de vie et un nouveau réacteur type EPR à Flamanville qui n’est connu du grand public que par ses erreurs de construction, son coût pharaonique, ses retards de construction et qui peut être, après avoir englouti des milliards d’argent public ne fonctionnera peut être jamais.

Laisser enfouir ces déchets, c’est hypothéquer sans certitudes l’avenir des générations futures, c’est permettre à cette industrie nucléaire de continuer une technologie du passé, dangereuse par son activité (Tchernobyl, Fukushima…) et par ses déchets.

Mais ce petit village est entré en résistance !

Et il a été rejoint par un grand nombre d’écologistes, syndicalistes, naturalistes, anti-nucléaires, de tous pays, trouvant ici une cause internationale à défendre face à un lobbying très puissant d’EDF, de CIGEO, d’AREVA, organisant une résistance type ZAD de NDDL.

La répression de Juin a été à la hauteur des enjeux pour le gouvernement, dans la ligne de celle de Tarnac, NDDL, Sivens, et autre grand projet inutile: disproportionnée, délirante, bafouant les lois : des lieux militants perquisitionnés, des portes défoncées sans sommation, des personnes blessées, la perquisition du bureau parisien de l’avocat de la lutte, des gardes à vue, association de malfaiteurs et violence en réunion comme chefs d’accusation.

En réponse à ces violences d’Etat, l’unité dans la lutte a été réaffirmée, une journée de soutien a été organisée samedi 13 octobre 2018 avec « Bure Zone libre » qui présentait « Bure hors les murs », une projection de média libres sur le projet CIGEO, suivi d’un débat puis une conférence gesticulée,
suivie d’un apéro et d’un concert.
Les bénéfices vont à l’association « Bure zone libre » pour poursuivre la lutte pacifiquement mais sans faiblir.