Élections départementales mars 2015
Dans un climat national tendu, la politique du gouvernement déçoit et désespère. Face aux crises sociales, économiques et écologiques, nous refusons de nous résigner à l’immobilisme, à l’individualisme et au repli sur soi. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous sommes mobilisés pour engager largement le dialogue, pour rechercher et proposer des solutions, pour agir.
Nous entendons en effet depuis trop d’années les mêmes discours de renoncement : « on ne peut pas faire autrement », « ‘il n’y a pas d’alternative » … La droite yvelinoise au pouvoir en joue et use des mêmes recettes inefficaces depuis des décennies. Les difficultés pour chacune et chacun d’entre nous grandissent, les inégalités se creusent dans les centres urbains, les villages ruraux perdent en vitalité, les projets destructeurs de terres agricoles et naturelles sont de plus en plus nombreux.
Aussi, nous lançons un appel à toutes les personnes qui, comme nous, souhaitent améliorer le présent et construire un avenir dynamique, écologiquement et socialement responsable pour notre département. Nous lançons cet appel à toutes les citoyennes et tous les citoyens qui s’interrogent sur l’efficacité du pouvoir politique, et souhaitent explorer de nouvelles formes de démocratie.Collectivement, construisons un projet participatif pour les Yvelines.
Nos premières propositions :
La mission principale des départements est de soutenir les plus fragilisé-es par les crises. Chacun-e doit pouvoir être logé-e dans un habitat digne. Un plan ambitieux de lutte contre la précarité énergétique doit être mis en place. La construction de nouveaux logements aidés doit être soutenue vigoureusement, et l’offre diversifiée.
La solidarité du département doit également s’exercer de manière quotidienne, à l’endroit des plus jeunes, en contribuant à la prise en charge des repas et des transports des collégien-nes (Pass Imagin’R). Pour les plus âgé-es, les Yvelines ont les moyens de développer les lieux de vie intergénérationels, les structures médicales à taille humaine et l’entraide. Nous nous engageons à soutenir résolument les familles dans l’accompagnement de leurs aîné-es dépendant-es.
Concernant l’éducation, la nécessaire rénovation énergétique des 116 collèges doit être accompagnée de la mise en place de parkings à vélo couverts et sécurisés. Par ailleurs, le Conseil Départemental doit mener une politique volontariste d’introduction de l’alimentation bio dans les cantines. Dans les collèges, le Conseil Départemental peut mettre en place des ressources d’accompagnement des adolescent-es à une étape cruciale de leur développement, en particulier celles et ceux qui sont en grande difficulté.
Voulons-nous ajouter toujours plus de routes aux 1 577 km de départementales ? Est-il normal que des pistes cyclables s’arrêtent juste quand la route passe de communale à départementale ? Les investissements doivent être réorientés en faveur des transports alternatifs à la voiture : lignes de bus interdépartementales, circulations douces, autres modes de déplacement collectifs et/ou partagés.
Les Yvelinois-es consacrent en moyenne plus de 2 heures, chaque jour, aux transports pour aller travailler. Ce temps perdu au détriment de la famille, des loisirs ou simplement du sommeil, est le résultat d’un aménagement territorial et économique d’un autre siècle qu’il est temps de remettre en question.
Pour cela, nous refusons que les Yvelines continuent à soutenir une économie résolument libérale, saupoudrée ici et là d’une pincée de « social ». Le Conseil Départemental doit se saisir des leviers financiers dont il dispose pour favoriser le tissu économique de petites entreprises, l’économie sociale et solidaire, l’emploi local et la réintroduction d’activités non délocalisables. Nous devons pour cela nous appuyer sur les ressources de notre territoire, et nous tourner vers une économie de la coopération entre entreprises. Économie circulaire, commerces de proximité et utilisation soutenable de nos richesses forestières et agricoles, voici des voies d’avenir auxquelles nous croyons pour notre département.
C’est pour cela que nous avons combattu ces grands projets inutiles, coûteux et anachroniques, comme feu le circuit de Formule 1 à Flins, ou la piste de ski couverte à Élancourt. C’est pour cela que nous défendons les zones naturelles et agricoles contre l’étalement urbain. Depuis 1990, c’est l’équivalent de 10 000 terrains de football qui ont été urbanisés dans les Yvelines. Nous soutenons donc les projets de maraîchage périurbain permettant de développer les circuits courts, de préserver les terres fertiles et de développer une production locale, saine, si possible bio.
Nous invitons toutes celles et tous ceux qui se retrouvent dans ces premières propositions, à nous rejoindre pour construire ensemble les conditions d’un renouveau citoyen, écologiste et solidaire dans les Yvelines !
