16 Juillet 2019 : Toute la lumière doit être faite sur l’accident du SIAAP
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Mercredi 3 juillet dans l’après-midi un incendie a endommagé gravement l’unité de clarifoculation de l’usine Seine aval du SIAAP. Le SIAAP est l’établissement public qui retraite les eaux usées de la plupart des Franciliennes et Franciliens. Cet incendie a conduit au déversement d’eaux non traitées dans la Seine pendant plusieurs heures.

D’après des courriers internes à l’établissement émis par les organisations syndicales, cet incendie est le quatrième incident majeur touchant cette installation classée SEVESO en un an.

“Il aura suffi de quelques heures pendant lesquelles le SIAAP a rejeté des eaux non traitées pour tuer des milliers de poissons qui ont flotté tout le week-end entre Herblay et Andrésy, dans les Yvelines s’alarme Annie Lahmer, élue membre du groupe Alternative Écologiste et Sociale au Conseil régional d’Île-de-France. Bien sûr, la priorité c’est de gérer la catastrophe écologique et de remettre en place au plus vite le système interdépartemental de traitement des eaux. Cependant, il ne faut surtout pas faire l’économie de réflexions de fond sur les raisons pour lesquelles cet incident, qui n’est pas le premier touchant Seine aval, a pu se produire”

Alors que le système francilien de traitement des eaux usées et pluviales est en amélioration constante grâce à la progression de la réglementation et aux progrès techniques, on constate toutefois que les industriels ont toujours des difficultés à garantir le respect de l’environnement dans la conduite de leurs activités.
“Après la rupture du pipeline d’Île-de-France, géré par Total, et le déversement de béton par Vinci dans la Seine il y a quelques mois, voici que c’est le SIAAP qui est responsable d’une dégradation majeure des conditions écologiques de la Seine en aval de ses installations, rappelle Bénédicte Monville, élue membre du groupe Alternative Écologiste et Sociale au Conseil régional d’Île-de-France. Nous avons demandé l’audition de la direction du SIAAP ainsi que des organisations syndicales. Nous avons aussi demandé au Préfet des Yvelines d’ouvrir une enquête administrative et de créer une instance de contrôle des réparations ouverte aux associations et aux citoyen.ne.s. Ces enjeux écologiques concernent tout le monde, notamment les habitant.e.s. ajoute l’élue.”