27 mai 2019 : tsunami dans les Yvelines !
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Dans notre département fortement ancré à droite depuis des décennies, un tsunami électoral a eu lieu dimanche : En Marche est en tête avec 29.96% des voix, suivi par Europe Ecologie – les Verts avec 14.36% des voix.
Avec une participation (53.92%) supérieure à la moyenne nationale, les électrices et électeurs des Yvelines ont placé le Rassemblement National en 3ème position, avec 14.36% des voix.

C’est une grande fierté pour les écologistes de voir enfin leurs idées reconnues dans ce département, malgré leur absence de représentativité départementale (aucun Conseiller Départemental) et une présence toujours minoritaire dans les Conseils Municipaux et à la Région Ile de France. Malgré cela, grâce à notre mobilisation, à nos interventions, à notre présence dans les marches climat, dans les actions locales aux côtés des associations (défense de l’agriculture bio à Rambouillet ou sur le plateau de Saclay, pour l’amélioration des transports en commun sur tout notre territoire…) ou régionale (contre Europacity, pour l’implantation de maraicherEs bio aux Mureaux …) ou nationale (contre le contournement de Strasbourg, contre l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, pour la préservation des terres agricoles à Notre Dame des Landes…), nos idées germent et murissent.

Pour les Républicains, c’est une vraie douche froide : dans notre département, en 2014, ils étaient en tête dans la plupart des communes, et en 2019 ils sont les grands absents du trio de tête, malgré un score honorable à Versailles (arrivée en 2ème position derrière LREM avec 26.77%), fief de toujours. La dérive droitière, les prises de position sur Vincent Lambert ou sur l’immigration n’ont pas été appréciées de leurs électeurs et électrices. LREM a bien siphonné des voix à sa droite dans notre département, pour celles et ceux qui doutaient de l’orientation de ce parti. Il est à noter qu’aucun parti ne reprenait l’héritage de la précédente mandature européenne, alors que c’était la droite qui était aux manœuvres. Ce résultat est à la fois le rejet de la politique européenne menée précédemment et le rejet d’Emmanuel Macron qui s’est fortement impliqué dans cette fin de campagne, assimilant cette élection à un referendum. Nous savions que ce président-là n’était pas le président de touTEs les françaiSEs, il nous l’a fait savoir en s’impliquant personnellement, les françaiSEs lui ont répondu en le plaçant derrière le Rassemblement National. Il n’y a pas de joie à voir l’extrême-droite en tête, au contraire, mais ce jeu dangereux joué par Emmanuel Macron lui revient en boomerang. Le populisme, le repli sur soi avec le rejet de l’autre sont le reflet des échecs de l’Europe libérale, de son incapacité à aider les plus faibles, à répartir les richesses, à promouvoir des solidarités.

Notre responsabilité est grande de ne pas décevoir cet élan d’espoir qui s’est exprimé : à nous de parler d’Europe de manière positive, de rendre compte de ce qu’il s’y passe, des combats que nous menons, des victoires que nous obtenons mais aussi de nos défaites, des prises de positions de LREM et du RN.

Cette victoire ne doit pas nous faire oublier que d’autres échéances nous attendent, que l’écologie politique que nous incarnons doit aussi se retrouver dans les orientations locales que nous proposerons, dans notre manière de fédérer celles et ceux qui aspirent à des changements radicaux dans nos vies, pour que l’écologie rime avec la justice, tant fiscale qu’environnementale, avec le partage et la solidarité.