communiqué de presse des éluEs EELV à Rambouillet : le rapport d’orientation budgétaire
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Ce lundi 18 février avait lieu la présentation du rapport d’orientation budgétaire de l’agglomération Rambouillet Territoires.

Le budget 2019 montre que Marc Robert et son équipe passeront de nouveau cette année à côté des grands enjeux dont ils ont la responsabilité pour notre territoire : la mobilité, le développement durable et le développement économique.

Les problèmes de mobilité sont connus de longue date, et les maires des communes du territoire font remonter régulièrement les problèmes rencontrés par leurs habitant-es : difficultés des déplacements journaliers pour rejoindre les gares du territoire et pour en repartir le soir, trop faible fréquence des transports en commun entre les villages et Rambouillet pendant la journée, difficultés de déplacements pour les personnes âgées, les jeunes sans permis et globalement pour les personnes sans voiture, et absence de voies sécurisées pour les circulations cyclistes. Les solutions auxquelles travailler sont connues : développement des transports en commun et de la fréquence des bus, mise en place d’un réseau efficace de co-voiturage, développement du transport à la demande et aménagement d’itinéraires vélos. Pourtant, Rambouillet Territoires se borne aujourd’hui à commander une nouvelle étude des déplacements : c’est du temps de perdu pour toutes celles et tous ceux qui chaque jour galèrent pour se déplacer. Améliorer les transports sur notre territoire, ce n’est pas réinventer la roue. Nous souhaitons donc que l’agglomération travaille concrètement et au plus vite à un véritable plan d’action « mobilité » et à son financement, avec les usagers, les élu-es et les partenaires institutionnels.

Rappelons que les deux tiers des actifs de Rambouillet Territoires travaillent en dehors du sud-Yvelines : les problèmes de mobilités sont donc aussi étroitement liés au développement économique et à la capacité de nos communes à conserver ou à relocaliser l’activité économique. Il s’agit là encore d’une des missions de l’agglomération. L’entêtement de Marc Robert à tout miser sur le développement d’une zone d’activité, Bel-Air-la-Forêt, qui n’atteindra jamais ses objectifs empêche de penser et d’investir dans un développement économique industriel et artisanal en phase avec l’identité de notre territoire. Le déni dans lequel Marc Robert se trouve sur ce sujet a même poussé son vice-président a déclarer, en séance du conseil, que le développement de la ZAC a atteint cette année une vitesse normale et un équilibre économique, alors que le budget 2019 prévoit de nouveau d’injecter 1 million d’euros dans cette zone, et que les installations d’entreprises sont toujours extrêmement faibles : au rythme actuel, il faudrait encore 25 ans pour achever cette zone de 85 ha (dont 50 ha à commercialiser), alors que l’équilibre économique nécessite que le projet soit achevé dans 3 ans ! Nous rappelons que cet échec dans la politique de développement économique de l’agglomération ne doit pas être prétexte à des réactions fébriles et à des projets sans queue ni tête comme l’était feu le village de la voiture. Nous réaffirmons que dans cette affaire, la justice nous a donné raison. Marc Robert dans sa communication ne pointe qu’un seul élément, le vice de procédure soulevé par le tribunal pour casser le cahier des charges architectural de la ZAC. Il oublie au passage, sans doute sciemment, le reste de la procédure et l’ensemble des débats, auxquels il n’a d’ailleurs pas assisté, et les arguments du rapporteur public pointant l’absence d’information aux élu-es dans ce projet. Il oublie aussi que le tribunal a rejeté la demande de 6000 € que l’agglomération me réclamait, jugeant ainsi que j’étais parfaitement fondé à attaquer ce projet. Il va même jusqu’à déclarer, dans l’Écho Républicain, que ce projet était celui de son prédécesseur J.-F. Poisson, et qu’il n’y était pas favorable : il était pourtant vice-président de J.-F. Poisson lors de l’adoption de ce projet de village-voitures, qu’il a soutenu et voté. C’est ce genre de revirement et de communication hypocrite qui insidieusement alimentent la défiance des habitant-es vis à vis des institutions et des élu-es, nous devons être irréprochables en la matière.

Enfin, l’écologie et le développement durable sont les grands oubliés de ce budget 2019. Là encore aucune action n’est prévue, Marc Robert et son équipe se bornant à relancer pour la troisième fois une étude et une concertation, alors qu’un bilan carbone et des solutions concrètes ont été livrées par un cabinet d’étude depuis 2014 ! Alimentation, transports, déchets, isolation des bâtiments, énergies renouvelables : toutes les solutions pour vivre mieux dans un environnement préservé et pour lutter contre le déréglemente climatique y sont déjà détaillées. Aucune n’est mise en œuvre depuis 4 ans. Prétexte : l’élargissement à de nouvelles communes de l’agglomération Rambouillet Territoire, et l’obligation de s’intéresser désormais aussi à la qualité de l’air dans les plans d’actions climat, air énergie des territoires (PCAET). Alors qu’il est démontré que la pollution de l’air est responsable de la mort prématurée de 42 000 personnes par an en France, la remarque en séance du vice-président aux finances à ce sujet résume à elle seule l’irresponsabilité de l’équipe de Marc Robert en la matière : « je me serais bien passé de ce volet AIR du plan climat ». Cette négation d’un des grands enjeux de notre siècle est irresponsable.

David Jutier