
L’été arrive, avec son lot de températures caniculaires, de sécheresse, de feux de forêts. Des événements extrêmes qui tendent désormais à la banalité, tant ils s’amplifient dans leur fréquence, leur répétition et leur géographie.
Quand le besoin d’îlots de fraîcheur, de rénovation thermique des logements, de transports du quotidien efficaces et mieux maillés, se fait chaque jour plus prégnant pour des millions de Francilien·nes, les pouvoirs publics ont la responsabilité d’augmenter considérablement, et à la hauteur de l’urgence climatique et sociale, le rythme et la teneur des politiques de rééquilibrage, d’atténuation et d’adaptation.
Le SDRIF-E est le grand schéma d’aménagement de l’Ile-de-France, le cadre de son développement et le référentiel de l’organisation des espaces et de l’urbanisation des territoires pour les prochaines décennies.
Depuis que le principe de la révision du schéma de 2013 a été voté, il y a 18 mois, les élu·es du Pôle écologiste n’ont eu de cesse de porter l’exigence d’un document exemplaire et prescriptif, capable d’emmener la région dans la voie d’un futur plus sobre, plus résilient, plus vivable pour toutes et tous, partout.
Diminution du rythme de l’artificialisation des sols, transports et mobilités, vrai polycentrisme et égalité territoriale, logement et habitat, reconsidération de nos modes de production et de consommation, circularité, réemploi et recyclage, santé environnementale, respect de la biodiversité, sont autant de marqueurs forts que nous attendions dans ce SDRIF-E. Ces attentes, les écologistes les défendent depuis des décennies, mais elles sont aussi le fruit de tous les constats dressés aujourd’hui, unanimement, par les expert·es, le GIEC bien sûr et plus localement, le GREC ou l’IPR. « Il est désormais interdit de tergiverser », alerte Valérie Masson-Delmotte.
C’est peu de dire que le résultat n’est pas à la hauteur des nos attentes et que le décalage entre l’urgence, qui appelle un changement de regard et un renouvellement profond des politiques, et les décisions, est immense.
Lors de la séance plénière consacrée à ce sujet majeur pour l’avenir de l’Ile-de-France, qui s’est tenue le 12 juillet, le Pôle Écologiste, fort de 88 amendements, a proposé une autre vision, un autre chemin, un autre récit pour notre région et ses habitant·es. L’enquête publique commencera en janvier, le combat se poursuit et notre détermination reste sans faille.
Bel été à toutes et tous.
Ghislaine Senée, Présidente du groupe Pôle Écologiste