Alors que le déconfinement progressif est annoncé pour le 11 mai, l’agglomération parisienne risque de connaître une explosion de la pollution et de la congestion routières si beaucoup se tournent vers la voiture ou les deux-roues motorisés pour se déplacer.
Or, avec 67 000 mortEs par an en France (1), la pollution de l’air est déjà la cause de 10 % de la mortalité en France. L’insécurité routière, ce sont aussi 3 300 mortEs par an. Un recours massif aux véhicules motorisés individuels serait donc le scénario du pire d’un point de vue santé et sécurité, sans parler des blocages inévitablement causés par l’extrême densité du cœur de l’agglomération.
Nous devons tout faire collectivement pour empêcher ce nouveau drame pour la santé de toutes et tous, et avec des conséquences tout aussi désastreuses sur le climat, le bruit, l’accidentologie et l’insécurité routière.
Sauvez des vies : AUTO, MOTOS & SCOOTERS,
Si vous le pouvez, LAISSEZ-LES AU GARAGE
Réservons l’utilisation des véhicules individuels motorisés à ceux qui en ont vraiment besoin (transports d’objets trop lourds, mobilité réduite, etc…).
Des solutions existent, elles demandent la mobilisation de touTEs, employéEs, employeurs/ses, travailleurs/ses indépendantEs, étudiantEs ou commerçantEs. A chacunE de mobiliser les solutions en fonction de ses possibilités et du contexte :
• La période de confinement a montré que le télétravail était possible dans bien des cas. Nous demandons la généralisation du télétravail dans tous les métiers, et la fermeture des immeubles de bureaux d’activité tertiaire.
• Encourager la pratique du « vélotaf », les municipalités mettent en place des pistes cyclables provisoires le long des lignes de transports en commun (le projet du Vélopolitain), comme le proposent les écologistes, les associations et le Club des villes cyclables : les 2/3 des déplacements font moins de 5km, alors en selle !
• Les horaires décalés : souvent un simple décalage temporel permet d’éviter la trop grande affluence dans les transports collectifs et permet la distanciation physique.
• Tous les grandEs-parisienNEs disposent de boutiques accessibles à pied ou en vélo, pas la peine de polluer pour acheter sa baguette, privilégions les commerces de proximité et les circuits courts
• Est-ce vraiment, nécessaire de se faire livrer chez soi ? Privilégions les commerçantEs et les points relais qui massifient le transport.
Sauver une vie, c’est convaincre au moins 1 collègue ou 1 voisinE de renoncer à sa voiture.
Ensemble, choisissons le retour à la vie plutôt qu’à la normale.
(1) Source : Le Monde du 12 mars 2019, reprenant une étude publiée dans l’European Heart Journal