
un article de Actu.fr
Yvelines. Sartrouville : trois partis de gauche s’unissent pour les municipales
Les Radicaux de gauche, Europe Ecologie-Les Verts et La France Insoumise s’allient pour les municipales à Sartrouville. Une annonce que le PS juge « prématurée ».
Trois forces de gauche jouent la carte de l’union pour les municipales de 2020 à Sartrouville (Yvelines). Europe Écologie – Les Verts, les Radicaux de gauche et la France Insoumise, uniront leurs forces pour cette nouvelle échéance électorale.
Nous travaillons depuis plusieurs mois pour bâtir les fondations de l’avenir que nous proposons pour Sartrouville. C’est cette cohérence, notre crédibilité et notre détermination qui nous permettront de conquérir la mairie en mars prochain », posent comme fondements les membres du nouveau collectif « Cap vers 2020 à Sartrouville ».
« Pas une union de façade »
Ils veulent proposer « une réelle alternative face à la politique menée par la même équipe et le même maire depuis 1995 », pour « rendre la ville à ses habitants ».
Nous sommes suffisamment d’accord pour partir sur un projet commun. Ce n’est pas une union de façade. On part sur ce que pas mal de citoyens attendaient au final. Maintenant, on a envie de s’ouvrir encore davantage », expose Isabelle Amaglio-Térisse (Les Radicaux de Gauche) et conseillère municipale d’opposition.
« Il ne s’agissait pas de faire un bouquet de logos », abonde Sophie Thévenet, référente des Insoumis des Boucles de Seine pour Sartrouville. Certains fondamentaux programmatiques ont été acceptés permettant cet accord avec le parti de Jean-Luc Mélenchon.
Une idée sur laquelle on s’est mis d’accord est de ramener le plus possible de délégations de service public dans le giron de la mairie. Comités de quartier, jurys citoyens, pétitions, ces trois outils seront utilisés pour donner la parole aux habitants de Sartrouville, une ville qui n’est pas si homogène que cela et qui fonctionne beaucoup par quartiers », ajoute-t-elle.
Ce collectif tiendra sa première réunion publique le 25 novembre, salle de la Marinière, à 20 h 30. Celle-ci tournera autour des grands projets urbains et associera « citoyens et associatifs ».
On abordera la question de la tête de liste plus tard », affirme Isabelle Amaglio-Térisse.
Quid du PS ?
On s’étonnera de l’absence du PS, sur cette liste, pour croiser le fer face à Pierre Fond (LR), maire de la commune depuis 1995, dont la candidature ne fait plus de mystère, puisqu’elle a fuité récemment dans la presse.
Michèle Vitrac-Pouzoulet (PS), qui avait mené la campagne de 2014 aux côtés de Romain Chiaradia et Isabelle Amaglio-Térisse avant que le groupe ne se scinde en deux en cours de mandat, regrettait « l’émiettement de la gauche » au lendemain de la débâcle de son parti aux Européennes. Aujourd’hui, elle estime cette annonce de candidature « prématurée ».
La situation de la gauche à Sartrouville n’est pas telle qu’on puisse se diviser. Je n’abandonne pas l’idée du rassemblement », assure l’élue socialiste, qui se laisse jusqu’à décembre pour prendre position.
Nous socialistes restons fermement dans cette posture du plus large rassemblement. Nous nous donnons jusqu’en décembre pour continuer à travailler, rencontrer, consulter, rassembler », indique-t-elle.
Sophie Thevenet (LFI) évoque « des désaccords notables » avec d’autres forces de gauche, conduisant à cette situation. Même constat pour Isabelle Amaglio-Térisse et Romain Chiaradia, qui précisent que cette annonce de candidature n’est « qu’une première étape ».
Romain Chiaradia estime en tout cas que la ville est prenable. « Rien n’est impossible. Les derniers scrutins ont montré qu’il y avait une vraie place pour l’écologie. Nous avons notamment la volonté de faire de Sartrouville une ville cyclable. Le plan vélo de l’agglomération (dont Pierre Fond est le président, Ndlr), n’est même pas mis en place à Sartrouville ! ».