
D’accord ou non avec LFI, nous voulons montrer que l’accusation d’antisémitisme est une infamie politique: panique devant le Front populaire, diffamation contre une organisation combative, criminalisation du soutien au peuple palestinien. La lutte contre l’antisémitisme en sort affaiblie. À l’écoute des personnes qui ont pu être parfois heurtées, toute la gauche doit renforcer cette lutte commune.
L’antisémitisme est un fléau, qu’il s’incarne dans le négationnisme, le complotisme, la fabrique de stéréotypes diabolisants, les appels à la haine, et bien évidemment les agressions et la violence allant jusqu’au meurtre. L’antisémitisme est une ignominie qui doit être combattue avec la plus grande force et une détermination implacable : sans faillir.
Dans la conjoncture cruciale et dramatique que nous traversons, les adversaires du nouveau Front populaire répandent sur LFI une calomnie, en la caractérisant comme un « parti antisémite » voire « le plus grand parti antisémite du pays ». Cette accusation est d’une gravité sans nom. Elle se propage pourtant comme une formule toute faite dans certains médias et chez des personnalités politiques qui en ont fait leur unique « « argument » » dans une bataille haineuse contre toute une partie de la gauche. Il y a aussi des personnes sincères qui imaginent des accointances de LFI avec l’antisémitisme, à force d’entendre cette accusation diffusée dans tant de médias, au point que l’équivalence monstrueuse « LFI = antisémite » soit devenue une sorte de banalité, parfaitement naturalisée. Au-delà, la couverture médiatique réservée à cette organisation est effarante. La banalisation du RN est extrêmement grave elle aussi mais son traitement politique et médiatique est sans commune mesure avec le déversoir réservé à un parti dont le programme est la lutte contre les discriminations, pour la justice sociale et l’émancipation.
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C’est un rappel, mais il est de taille : jamais un membre de LFI n’a été condamné pour antisémitisme. Nous n’en faisons évidemment pas un argument valable à lui seul, en soi et pour soi. Mais cette réalité importe. A contrario, en 2012, Jean-Luc Mélenchon a gagné son procès contre Jean-François Copé, Nathalie Kosciusco-Morizet et Alain Juppé qui l’avaient accusé d’antisémitisme : tous trois ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris au titre du préjudice moral. Plus récemment, le 28 février 2022, le tribunal judiciaire de Paris a condamné CNews à accorder un droit de réponse à LFI accusée sur cette chaîne d’être un parti antisémite.