Le 11 janvier dernier, nous apprenions, nous maires de Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY), qu’un projet
de construction d’un stade du Paris-Saint-Germain était à l’étude sur les terres naturelles de notre île de loisirs, au terme de négociations secrètes entretenues depuis plus d’un an avec le Qatar par le président Jean-Michel Fourgous et Valérie Pécresse, présidente de région, sans qu’aucun d’entre nous n’en ait été informé.

Alors qu’il semble très probable que le projet saint-quentinois du PSG est avant tout un lièvre que les propriétaires du club font courir pour peser dans leur négociation avec la mairie de Paris afin de forcer la vente du Parc des Princes, nous dénonçons le climat d’opacité qui règne autour de ce projet, dont personne ne semble avoir pris la peine de mesurer les impacts sur notre territoire et ses habitants.
En effet, s’il venait à se concrétiser, ce projet porterait une atteinte considérable aux équilibres écologiques et économiques fragiles de notre territoire. Ce serait ainsi pas moins de 50 hectares de terres naturelles, espaces aujourd’hui utilisés pour l’agriculture locale que nous soutenons pleinement pour nourrir la population en circuit court, et dans le respect de revenus dignes pour les agriculteurs, tout près d’une zone classée Natura 2000 abritant de nombreuses espèces protégées qui seraient sacrifiés au béton et au bitume. Et ce pour un besoin qui n’existe manifestement pas, le PSG disposant déjà d’un stade qui n’attend qu’à être modernisé et qui fait le bonheur de ses supporters depuis plus de 50 ans.

Par ailleurs, qui peut imaginer accueillir régulièrement 60 000 spectateurs, pour l’essentiel véhiculés,
sans aucun impact sur la qualité de vie des habitants de nos communes ?
L’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines mérite mieux que d’être instrumentalisée dans le bras de fer qui oppose les propriétaires qataris du PSG et la ville de Paris.
Nos administrés méritent mieux que de faire l’objet d’un jeu de poker menteur derrière des portes closes.
C’est de leur quotidien dont il est question, et c’est à leurs élus de veiller à leurs intérêts, en toute transparence !
Enfin, ce projet est porté par le Qatar, pays dont la stratégie de puissance et la proximité avec les pires groupes terroristes devraient appeler à tout le moins à la plus grande vigilance. Nous nous étonnons de la grande collusion affichée par Mme Pécresse et M. Fourgous à son endroit, et de leur empressement à servir ses intérêts.
Par conséquent, nous demandons que ce projet, s’il venait à s’approfondir dans les prochains mois, fasse l’objet de discussions ouvertes et transparentes et que des études d’impact indépendantes soient diligentées afin de permettre d’éclairer la prise de décision des élus locaux, en relation avec leurs administrés.

Didier FISCHER, maire de Coignières, vice-président de SQY aux commerces
Bertrand HOUILLON, maire de Magny-les-Hameaux, vice-président de SQY aux espaces verts et à l’agriculture
François MORTON, maire de Guyancourt, vice-président de SQY à la politique de la ville, à la santé et à la solidarité
Ali RABEH, maire de Trappes, vice-président de SQY à l’économie sociale et solidaire