
Nous sortons tout juste d’une nouvelle mobilisation exceptionnelle pour défendre le partage de l’eau. Un peu plus d’un an après Sainte-Soline, le mouvement a montré à nouveau sa détermination à stopper les méga-bassines. Avec une pression policière inédite sur le village de l’eau et des milliers de contrôles, la menace planait pourtant d’empêcher littéralement tout rassemblement. Les manifestations massives, dans le Poitou le vendredi, à la Rochelle le samedi, ont fait face à d’énormes dispositifs policiers qui sont allés jusqu’à mettre le feu à des champs moissonnés et à gazer une foule nassée pour protéger les intérêts de l’agro-industrie.
Alternant la convergence de milliers de personnes ici ou de centaines d’autres là, le mouvement avait décidé de multiplier les formes entre marches dans les champs, formation collective au déplacement, convois de vélo agiles, mêlée urbaine, désarmement magique de bassines par cerf-volant, équipée navale en direction du port par une brigade de kayaks et licornes, transe aquatique collective ou blocage mené par des tracteurs surgissant dans la nuit au pied des silos au beau milieu du port interdit.