Le Conseil Fédéral, parlement du parti EELV, s’est réuni ce week-end et la secrétaire national a souhaité consacrer son temps de parole aux évènements douloureux et violents qui traversent notre pays.
« Enterrer son fils, son petit-fils, est en soi un immense malheur, que personne ne devrait avoir à connaître. Nous partageons leur peine, autant que nous le pouvons. Enterrer son fils, son petit-fils, à cause d’une injustice, rend les choses encore plus difficiles.
Et lorsque cette injustice est commise par un homme qui était censé vous protéger, qui est censé représenter l’ordre, la paix, comme l’indiquent les expressions “maintien de l’ordre” et “gardien de la paix”, alors au drame individuel s’ajoute un enjeu politique.
Avec les organisateurs de ce Conseil fédéral, nous avons souhaité prendre le temps de ce discours pour que l’on pose, ensemble, les questions politiques qu’un tel drame soulève. 24 heures après la mort de Nahel, Emmanuel Macron s’est exprimé pour dire que c’était “inexplicable et inexcusable”.
Nous, écologistes, ne sommes pas d’accord. Si la mort de Nahel est effectivement inexcusable, elle est par contre loin d’être inexplicable.
Elle s’inscrit de fait dans un continuum.
Un continuum de violences policières disproportionnées.
Un continuum de racisme dont il est quasiment tabou de parler.
Un continuum de fonctionnement corporatiste de la police qui s’oppose bien souvent ou ralenti l’émergence de la vérité. Une entrave, dans le jargon…. »