
La colère monte chez les citoyens de la Convention pour le climat. Seuls pour «affronter les lobbies», déçus que nombre de leurs propositions aient été retoquées ou détricotées, certains fatiguent, d’autres montent au front.
Les promesses n’engagent que ceux ou celles qui y croient. Il en va de même pour les engagements d’Emmanuel Macron. Que le temps semble loin où le président de la République discourait, avec entrain, dans les jardins de l’Élysée sur l’urgence climatique et la reprise «sans filtre» de 146 des 149 mesures de la Convention citoyenne. «Je veux que toutes vos propositions soient mises en place le plus rapidement. Allons-y! Agissons!», lançait-il sous les applaudissements nourris des citoyens et des citoyennes, redorant, à peu de frais, son blason écolo.
Quatre mois plus tard, le chemin parcouru est pourtant limité et frise l’immobilisme. L’examen du projet de loi dédié à la Convention citoyenne a été décalé à l’année prochaine au lieu de cet automne. L’idée d’un référendum pour changer la Constitution a disparu des agendas et nombre de propositions ont été retoquées, détricotées ou repoussées. Le temps file et les occasions se perdent. Le plan de relance et le projet de loi de finance auraient pu inscrire dans le réel les mesures de la Convention mais il n’en est rien.