Non à la régression sociale !
Les Écologistes du Nord-Yvelines soutiennent la grève des chauffeurs de bus
Sixième semaine de grève (soit 40 jours sans discontinuer !) et toujours pas de solution au conflit qui empoisonne la vie quotidienne des usager·es des bus du réseau Cergy-Pontoise Confluence, opéré par l’entreprise Francilité Seine-et-Oise (FSO). Les chauffeurs de bus des deux dépôts, de Conflans-Sainte-Honorine et de Saint-Ouen-l’Aumône, refusent la dégradation de leurs conditions de travail, en particulier le fait que les nouveaux embauchés gagnent moins que les anciens (soit une discrimination salariale entre anciens et nouveaux).
Les élu·es écologistes des Yvelines – au conseil municipal de Conflans, au conseil régional d’Île-de-France, et la sénatrice Ghislaine Senée – ont été à plusieurs reprises écouter et soutenir les revendications syndicales.
C’est le pouvoir d’achat des chauffeurs de bus aujourd’hui et demain que les grèvistes défendent résolument, se disant prêts à aller jusqu’au bout malgré la perte de salaire. Une situation éprouvante pour tous, au point que l’un des grévistes, particulièrement affecté, a mis fin à ses jours vendredi dernier.
Nous déplorons grandement la rigidité de la position de FSO , filiale du fonds d’investissement luxembourgeois Cube : non contente de jouer la montre, l’entreprise a dernièrement choisi de faire appel à la force publique pour déloger les grévistes du dépôt de Saint-Ouen l’Aumône, et d’embaucher des intérimaires plutôt que de pratiquer l’apaisement par des mesures appropriées.
Ce conflit bien trop long confirme malheureusement les craintes que les élu.es du Pôle écologiste au Conseil régional avaient exprimées, concernant la remise en concurrence par IDF Mobilités des délégations de service public. La publication spécialisée Ville, Rail & Transports soulevait il y a un an que quasiment tous les contrats gagnés en grande couronne étaient déficitaires : il était évident que cela entrainait un risque majeur sur le service rendu.
À ce sujet, nous déplorons vivement que la région IDF, par son Vice-président aux transports comme par sa présidente Mme Valérie Pécresse, ait refusé jusqu’ici d’intervenir pour favoriser une issue rapide et satisfaisante du conflit, se contentant de jouer le beau rôle en annonçant un remboursement du passe Navigo.
La région continue en revanche sa fuite en avant, pointée par le pôle écologiste lors de la séance de décembre du conseil régional : nouvelle augmentation des tarifs en janvier 2025 d’une part, et réduction marquée des investissements dans le renouvellement du matériel roulant, les travaux d’accessibilité et les dispositifs de tarification sociale.