
L’enquête publique pour la construction du prochain hôpital sur le plateau de Saclay a lieu du 6 janvier au 4 février prochain.
Le registre d’enquête est disponible à la mairie d’Orsay. Les avis et observations peuvent être déposés en version papier ou électronique.
Un courrier par mail pourra également être envoyé à l’adresse suivante : pref91-hopital-paris-saclay@enquetepublique.net.
L’avis peut être aussi envoyé par courrier à la mairie d’Orsay (au service urbanisme à l’attention du commissaire-enquêteur, 2, place du Général Leclerc).
Le commissaire-enquêteur sera présent le samedi 23 janvier de 9 h à 12 h et le jeudi 4 février de 15 h à 18 h.
3 points clefs pour comprendre les enjeux :
– Le financement de la construction de l’hôpital Paris-Saclay comprend la vente des 3 hôpitaux publics de Juvisy, Longjumeau et Orsay.
– Il est prévu avec 40% de lits en moins.
– Le territoire du plateau de Saclay prévoit une augmentation de 130000 habitants d’ici 2023.
Comment l’offre de soins pourra répondre aux besoins de la population du territoire ?
Il est prévu le développement de l’offre privée et donc l’installation d’une médecine à 2 vitesses, ceux qui pourront se soigner et ceux qui renonceront.
Un communiqué du comité de défense des hôpitaux du Nord Essonne :
Le GHNE a programmé le financement d’un nouvel hôpital dans la ville nouvelle du plateau de Saclay par la fermeture et la vente des établissements existant de Juvisy Longjumeau et Orsay, car dans le cadre de l’austérité, l’État refuse de financer les investissements des hôpitaux publics. Le GHNE (Groupement Hospitalier du Nord Essonne) actuellement composé de 3 hôpitaux situés à l’un à l’ouest (Orsay), l’autre à l’est (Juvisy), et le 3ème au centre (Longjumeau), ne peut se réduire à l’hôpital Paris-Saclay à l’ouest du territoire, incluant la fermeture des 3 sites existants et comprenant 40% de lits en moins. L’absence d’héliport montre bien que cet établissement n’envisage pas d’être en situation de secourir les grands blessés de l’A6 ou des différents sites séveso, ferroviaires et aeroportuaires. L’hôpital Paris-Saclay qui est dimensionné pour la population de la ville nouvelle du Plateau de Saclay n’est en rien conçu pour satisfaire les besoins du Nord Essonne. En effet, le département de l’Essonne se développe de 0,8% par chiffre de l’INSEE et en particulier l’ensemble du Nord Essonne. Les communes desservies par le GHNE sont donc en pleine densification et aussi en désertification médicale (classification de l’ARS). Mais la même ARS n’a mené depuis 2015 aucune enquête sur les besoins de santé hospitalière de la population des différents territoires desservis par le GHNE. La construction de Saclay est une opération de financement d’un petit hôpital neuf par la vente ou la location des équipements actuels dans le cadre d’une idéologie de suppression des lits du service public hospitalier, idéologie dénoncée par le Ministre Olivier VÉRAN. La population a besoin d’une offre de soins publique de proximité :
– un accès aux soins pour tous et toutes (quelque soient les revenus de chacun)- accueil de soins non programmés, accueil urgences de proximité
– des services de chirurgie courante et de proximité
– des lits pour la chirurgie courante, pour l’accueil des malades chroniques, pour la gestion des épidémies
– de maternités publiques de niveau 3 avec les blocs opératoires nécessaires accessible géographiquement en conservant la maternité publique de Longjumeau;
La Santé des habitantEs doit être assurée à hauteur des besoins, par une organisation efficace complémentaire entre la médecine libérale, les centres de santé et l’hôpital public. Il est même nécessaire et urgent d’augmenter le nombre de lits publics, la rémunération et les conditions de travail du personnel hospitalier public. On assiste à l’organisation par l’ARS au transfert de soins et de lits, vers le privé, camouflée sous le vocable de «parcours de soin» qui favorise le secteur privé. Avec pour conséquence la fuite du personnel médicaux du secteur public vers des organismes privés qui offrent, même si les conditions de travail ne sont pas meilleures, des rémunérations plus intéressantes, financées par de très importants dépassements d’honoraires et restes à charges pour les patientEs.
Nous ne pouvons soutenir cette volonté d’organisation libérale de la santé en promouvant le privé sur le territoire Nord Essonne. Une médecine à 2 vitesses est en train de s’installer. En l’état, l’hôpital Paris-Saclay est conçu dans cet esprit vidant de structures de soins publiques le reste du territoire du GHNE