La FNSEA ne sait plus où elle habite…
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Blog de Gregory Lebert, militant EELV

Ce 23 janvier 2024 sur France Inter, interview d’Arnaud Rousseau, patron de la FNSEA, mais aussi directeur et administrateur de la multinationale Avril, directeur général de Biogaz du Multien (méthanisation), administrateur de Saipol (transformation de graines en huile), président du conseil d’administration de Sofiprotéol. Un agri, un vrai…

A quelques mois d’élections professionnelles et tentant de récupérer encore une fois la colère des agriculteurs que son syndicat contribue à tuer les uns après les autres, Arnaud Rousseau expliquait que l’agriculture étouffe sous la pression de mesures environnementales (Pacte vert européen notamment) qui sont un handicap dans un contexte de marché international.

On ne peut en effet concurrencer des productions qui ne sont pas soumises aux mêmes normes. Les produits, massivement importés, arrivent donc moins chers sur les étals des supermarchés et les consommateurs les choisissent au détriment de produits français.

A travers sa multinationale oléagineuse, Monsieur Rousseau méconnaît-il les règles du commerce international et de la spéculation ? S’offusque-t-il lorsque les poulets produits industriellement en France vont inonder et concurrencer les marchés du Maghreb ou du Moyen Orient ?

Serait-il pour une régulation et une forme de protectionnisme ? Certainement pas ! Il critique l’augmentation des importations agricoles mais ne veut pas les réguler. Il veut juste en finir avec les normes environnementales qui pénaliseraient nos productions locales.

Egratignant à peine le secteur de la grande distribution, Monsieur Rousseau n’a pas un mot pour le secteur agroalimentaire qui est pourtant l’une des causes majeures des difficultés, des laitiers notamment. 10% seulement du lait produit est vendu sous forme liquide. Une autre partie est transformée mais l’essentiel, après décomposition, est vendu sur les marchés dans différentes filières (boulangerie, diététique, textile, acieries, …) à des prix sans commune mesure avec ce qui revient aux producteurs. La valeur ajoutée est accaparée entre quelques mains, mais certainement pas celles des femmes et hommes qui peinent et bossent sans compter.

Evitant habilement les causes des maux des agriculteurs, la FNSEA inonde les medias de ses éléments de langage et tente encore de convaincre les agriculteurs qu’elle les défend. Pas de réductions des élevages intensifs, pas de changements de pratiques agricoles, batailles pour l’irrigation au mépris du bon sens, course à l’endettement, etc…

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