
Cette note écrite entre les deux tours de notre primaire peut difficilement parler d’autre chose. La mémoire permet de tirer des leçons de l’expérience. En l’occurrence le souvenir des primaires précédentes nous instruit. Nous devons nous garder d’utiliser contre l’un ou l’autre des candidats des arguments qui feront demain le miel de nos adversaires. Ainsi, Celles et ceux d’entre nous, qui voulant discréditer Sandrine Rousseau l’attaquent sur sa personnalité commettent une double faute : premièrement ils dépolitisent les enjeux du débat de second tour en le réduisant à un affrontement de caractères, et deuxièmement ils salissent injustement Sandrine Rousseau d’une boue qui nous atteint toutes et tous.
Là encore, retenons les enseignements de notre déjà longue histoire. Nous sommes un collectif politique, et donc au fond, nous sommes logé.e.s à la même enseigne. Le discrédit des un.e.s ne fera pas le bonheur des autres. Je le dis donc avec fermeté : respectons-nous. Le débat doit porter sur l’orientation politique. Ouvrir la boite de Pandore des vilénies ne pourra que nous affaiblir et ajouter de l’eau au moulin de nos ennemis.
Regardons le hargne qui se déverse : la parole libre de Sandrine Rousseau constitue visiblement une offense qui attise tous les feux réactionnaires. Nous redisons avec force que les flèches qui lui sont destinées, nous les prenons aussi pour nous. Insulter Sandrine Rousseau, c’est nous agresser toutes et tous.
Nous ne laisserons jamais qui que ce soit décerner des diplômes de « bons » ou de « mauvais » écologistes. Nos combats solidaires proviennent de trajectoires politiques et personnelles différentes, mais ils nous unissent dans un creuset dans lequel est forgé un alliage que je souhaite indestructible. C’est la condition de nos victoires à venir.