un article paru dans Reporterre
France, États-Unis, Brésil… Face aux catastrophes climatiques, les attaques contre les écologistes redoublent d’intensité. Paradoxalement, ils sont devenus les ennemis à abattre.
C’est un phénomène qui se répand aux quatre coins de la planète. Un signe du puissant retour de bâton qui frappe nos sociétés occidentales, gangrenées par l’extrême droite et la désinformation. Partout, les écologistes sont rendus responsables des catastrophes climatiques qu’ils annonçaient depuis des décennies. Les messagers sont pris pour cible, attaqués et transformés en boucs émissaires. Le débat public est caricaturé et instrumentalisé, pris dans des polémiques stériles et absurdes.
À Valence, en Espagne, les écologistes sont accusés par les réactionnaires d’avoir aggravé les inondations qui ont provoqué la mort de plus de 200 personnes en octobre dernier. Le parti d’extrême droite, Vox, leur reproche d’avoir détruit des barrages et d’avoir refusé de nettoyer les rivières. En réalité, seules de petites retenues en fin de vie avaient été détruites dans les années 2000, sans effet sur l’importance des dégâts, assurent les experts.