Les scientifiques s’engagent contre la proposition de loi Duplomb !
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Benoit Biteau, député écologiste, les soutient :

« Depuis de nombreuses années, la communauté médicale et scientifique n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme. Des tribunes ont été publiées, des alertes lancées, des appels répétés ont été adressés aux autorités publiques pour dénoncer les risques liés à l’usage des pesticides. Des liens clairs ont été établis entre les pesticides et des pathologies graves comme certains cancers, les maladies neurodégénératives ou les troubles chroniques. Ce combat est porté par une mobilisation constante de soignants, de chercheurs, de médecins et de responsables d’organisations de santé, qui n’ont cessé de demander des politiques cohérentes, fondées sur les connaissances scientifiques.

Aujourd’hui encore, ils sont plus d’un millier à dénoncer une loi qui, si elle est adoptée,constituerait une régression sanitaire et environnementale majeure. Cette prise de position est d’autant plus urgente dans des territoires où l’on constate déjà une hausse préoccupante de maladies graves, notamment chez les enfants. Dans ma circonscription, confrontée à des cas alarmants de cancers pédiatriques, comment justifier que des considérations économiques et des pratiques agricoles éculées puissent passer avant la santé de nos enfants ? Réintroduire des substances dont la dangerosité est reconnue, alors même que les effets cumulés des produits chimiques sont mal évalués par les autorités sanitaires, serait une décision irresponsable.

Nous avons la responsabilité de ne pas fermer les yeux, de ne pas répéter les erreurs dramatiques du passé, comme celles commises avec l’amiante. Ce n’est pas seulement la santé publique qui est en jeu, c’est toute la crédibilité de notre appareil scientifique et réglementaire. Cette proposition remet en cause l’indépendance de l’ANSES, l’agence chargée de l’évaluation des risques, au moment même où son rôle devrait être renforcé et non affaibli.

L’examen de ce texte en commission commence demain. Je m’y opposerai avec détermination. tant il va à l’encontre de tout ce que la science et la médecine nous enseigne sur les dangers des pesticides. Ce combat n’est pas idéologique, il est profondément humain et fondé sur des données scientifiques solides. Il s’agit ici de défendre la santé publique, la prévalence de la science sur la démagogie; et in fine, un autre modèle agricole, respectueux des agriculteurs, des consommateurs et de notre environnement. L’avenir de nos enfants dépend des décisions que nous prenons aujourd’hui.

Je tiens à remercier chaleureusement les médecins, scientifiques et soignants qui, par leur engagement constant, permettent de faire entendre la voix de la science et de la santé publique. Leur mobilisation est essentielle pour éclairer les choix politiques et protéger l’intérêt général. »

lire l’article de francetvinfo…