Politis : Le Nouveau Front populaire au défi du vote d’extrême droite
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Pour renforcer leur bloc électoral et battre le Rassemblement national, les gauches veulent croire que leur programme social pourrait inciter de nombreux électeurs à voter pour elles.Mais elles manquent de temps pour mener une bataille culturelle profonde.

La gauche a une nouvelle montagne à gravir. Après l’union, créée à une vitesse éclair, écologistes, socialistes, communistes et insoumis doivent désormais s’atteler à une tâche bien plus difficile : contrer le Rassemblement national (RN). Aux européennes, le parti de Jordan Bardella obtient 31,37 % des voix, c’est-à-dire 7,7 millions des suffrages. Bien loin devant toutes les autres listes. « Le RN est aux portes du pouvoir, il faut être lucide face à ce danger », expose Alain Coulombel, membre de l’exécutif des Écologistes et négociateur de l’accord scellant la nouvelle alliance des gauches baptisée Nouveau Front populaire.

Si Jordan Bardella n’atteint pas le nombre de voix obtenu par Marine Le Pen à la présidentielle de 2022 – 8,1 millions des suffrages au premier tour, 13,3 millions au second –, la liste du RN recueille 2,5 millions de voix de plus par rapport aux européennes de 2019 et 6 millions de plus par rapport à celles de 2004. Autre donnée : le Rassemblement national arrive en tête dans plus de 32 613 communes sur 35 015, c’est-à-dire dans 93 % d’entre elles. Si l’on projette les résultats de ce scrutin européen au niveau des 577 circonscriptions de France, le parti d’extrême droite est en tête dans 457 d’entre elles.

En 2019, elle l’était dans 325 circonscriptions. Certes, tout cela n’est pas prédictif. Mais quand même. À titre de comparaison, La France insoumise s’est placée, le 9 juin, en première position dans 48 circonscriptions et la liste Parti socialiste-Place publique dans 39. En clair, le vote RN s’est installé partout en France et progresse désormais sur tout le territoire.

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