par Anne Laure Barral, journaliste investigation
Depuis 2019, les fédérations de chasseurs ont obtenu près de 41 millions d’euros de subventions publiques pour des actions « en faveur de la biodiversité », mais ces aides ont parfois financé des projets contestables.
Depuis la loi de réforme de la chasse en 2019, une partie des actions en faveur de la sauvegarde de la nature sont subventionnées par un établissement public : l’Office français de la biodiversité. Près de 41 millions d’euros d’aides publiques ont depuis été versées aux fédérations de chasseurs. Les chasseurs adhérents ont payé un peu plus de 14 millions d’euros pour compléter ce fond, dit d’éco-contribution, pour des actions de reconquête de la biodiversité.
La cellule investigation de Radio France et le magazine Capital ont eu aussi accès de nombreux documents liés à ces projets. Et certains posent question. C’est le cas par exemple de l’installation de nichoirs en plastique, dangereux pour les oiseaux et leurs petits, ou encore d’une initiative destinée à organiser un atelier pour faire passer un « permis couteau” à des écoliers. Autre étrangeté : certaines fédérations ont facturé des déplacements de personnel pour des projets pédagogiques en plein confinement en 2020, alors que toutes les écoles étaient fermées.