Billet d’humeur : A bas les pauvres !
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par Mounir Satouri, eurodéputé EELV

La réforme de l’assurance chômage est une nouvelle manifestation de la violence de classe choisie par Emmanuel Macron.

Un acharnement anti-pauvres : je ne trouve pas d’autres mots pour décrire la nouvelle réforme de l’assurance chômage, annoncée par Gabriel Attal le 27 mars.
Comment comprendre le choix de trois réformes réduisant les droits des chômeurs depuis 2019 ? La précédente salve avait réduit la durée d’indemnisation de 24 à 18 mois : Attal évoque désormais une durée de 12 mois ! Officiellement, cette réforme est censée réduire le chômage en incitant les demandeurs d’emplois à reprendre une activité plus rapidement. Cette explication ne convainc personne, pas même les macronistes, dont une partie refuse frontalement la démarche du gouvernement. Les syndicats, censés négocier la réforme avec le patronat, sont vent debout. Nous les comprenons et nous les soutenons.

La vérité est que le gouvernement cherche à faire des économies sur le dos des chômeurs alors que des déficits se creusent.  Emmanuel Macron a dépensé des dizaines de milliards d’euros sans cibler les aides au moment du Covid et de la crise énergétique. Bilan : le déficit n’a jamais été aussi haut, à 5,5 % du PIB. Ancien banquier d’affaires, Mr Macron se révèle piètre gestionnaire. Il est désormais aux abois, craignant la sanction des agences de notation et de la Commission européenne. Une fois de plus, il choisit un bouc émissaire facile : le chômeur, présenté comme un profiteur et un tire-au-flanc. Ne nous y trompons pas: ce choix est aussi un calcul politique : il s’agit de flatter un certain électorat de droite qui exècre ceux qu’il présente comme des “assistés”. Le Président, garant de l’unité de la nation, renforce les fractures françaises par sa démagogie.

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