
Des centaines d’activistes et d’agriculteurs ont participé aux « marches des terres » ce week-end, se retrouvant dimanche 10 octobre vers Paris. Ils ont dénoncé les menaces que l’urbanisation fait peser sur les terres nourricières d’Île-de-France. Une semaine de blocages des chantiers du plateau de Saclay débute ce lundi.
« [Didier] Lallement a peur des escargots. » Devant l’Hôtel de Ville à Paris, de nombreuses banderoles de ce type ont été déployées dimanche 10 octobre. À côté de celles en référence au préfet de Paris, de grands escargots en bois, peints de toutes les couleurs, arboraient le slogan « Vite ! Ralentissons ». L’animal est le symbole des « marches des terres », parties des quatre coins de l’Île-de-France samedi, avant de converger le lendemain au cœur de la capitale. Saclay, Gonesse, Val Bréon et Thoiry : des centaines de paysans et militants ont parcouru des dizaines de kilomètres depuis ces terres agricoles menacées par l’urbanisation. L’un après l’autre, les cortèges ont débarqué sur la place, sous les applaudissements.
Au fil des arrivées, les anneaux des Jeux olympiques (JO) placés devant l’Hôtel de Ville ont été recouverts d’autres pancartes, dénonçant les conséquences de ces chantiers et de ceux du Grand Paris. « Nous sommes la nature qui se défend » ; « Nos meilleures terres pour l’alimentaire ! » pouvait-on lire.