
Mounir Satouri est eurodéputé EELV des Yvelines, il publie cette tribune dans le Nouvel Obs’
Lundi dernier, « le Monde » a publié une interview de mon collègue Pascal Canfin, député européen Renaissance. Celui-ci y affirme notamment qu’« il faut créer des ponts et non ériger des murs avec le Nouveau Front populaire ». On ne peut que se féliciter du fait qu’un dirigeant de l’ex-majorité présidentielle se décide enfin à sortir de l’anathème à l’égard du Nouveau Front populaire et lui tende la main. Mais contrairement à ce que Pascal Canfin semble suggérer, il ne peut pas s’agir de bâtir une coalition à proprement parler. Ce qu’il faut, c’est faire vivre le front républicain à l’Assemblée nationale en définissant les conditions permettant que, pour une durée à déterminer, l’ex-majorité présidentielle renonce à empêcher le NFP de gouverner.
Au second tour des élections législatives, malgré les profondes divergences qui l’ont opposé depuis sept ans à l’ex-majorité présidentielle, le Nouveau Front populaire a proposé un front républicain pour éviter une victoire du Rassemblement national. En institutionnalisant le racisme et la xénophobie et en recourant aux méthodes autoritaires qu’elle utilise partout et toujours, un gouvernement d’extrême droite aurait gravement mis en danger la République et la cohésion nationale, ainsi que la place de la France en Europe et dans le monde.